les archives d'A.M.S.

http://mornant.sapouy.free.fr/

Projets à suivre : Bio-carburants, Huile de pourghère ( AMS 2010)

L'Huile de Pourghère :

Pour en savoir plus sur ce carburant végétal :

Bio-carburant au Mali :

http://www.anpe-mali.org/news/vulgarisation-de-la-plante-pourghere

Vulgarisation de la plante pourghère

Le Mali est un importateur net d’hydrocarbures. Les politiques économiques du pays sont fortement dépendantes des variations des prix de ces hydrocarbures. Ainsi, une flambée du prix du pétrole sur le marché international est lourdement ressentie à tous les niveaux au plan national. En effet, l’agriculture moderne emploie des machines qui fonctionnent à partir de ces produits. Il en est de même pour les moulins hydrauliques ou à moteur, pour ne citer que ces exemples parmi tant d’autres.

Les biocarburants (carburants d’origine végétale) se révèlent être alors une véritable source d’énergie alternative pouvant permettre aux populations de développer des initiatives nouvelles.

On distingue deux grandes classes de biocarburants :

 

Les alcools : obtenus à partir de cultures riches en sucre ou en amidon (canne à sucre, sorgho, betterave, etc…) exemple : l’2thanol qui peut être utilisé à 100% en remplacement de l’essence (le Brésil et les Etats Unis en sont les plus grands utilisateurs actuellement)

 

Les huiles végétales : obtenues à partir des graines oléagineuses (pourghère, colza, soja, tournesol, etc….). Ces huiles peuvent remplacer le gasoil.

 

Situation au Mali

 

Les alcools

L’alcool est un produit obtenu à partir de la canne à sucre. La superficie plantée en canne à sucre pour alimenter deux unités industrielles à SUKALA est de 5 000 ha. Ces deux unités ont une capacité de 2 100 000 litres d’alcool.

Toutes ces installations ont été mises en place en 1989, mais après la phase d’essai, le prix de l’essence a chuté et le carburol obtenu à partir de l’alcool n’était plus compétitif.

 

Les huiles végétales

Le pourghère (jatropha curcas ou bagani en bamanan) est un arbuste assez répandu dans le sud du Mali. La plante est essentiellement utilisée comme haie vive de protection et/ou de délimitation des parcelles. Elle résiste bien à la sècheresse et ne nécessite aucun entretien particulier. Elle peut commencer à produire en moins d’un an.

Le pourghère atteint sa pleine productivité en 3 ou 4 ans selon la nature du sol et le climat. La plante vieillit entre 30 et 40 ans.

La superficie actuellement plantée en pourghère est très faible. Les haies vives s’étendent sur environ 17 000 km. La production de graine est estimée à environ 2 kg par mètre linéaire, soit un potentiel annuel de près de 700 tonnes par an. Les possibilités d’accroissement de la production nationale sont énormes, car toutes les parcelles impropres aux autres cultures peuvent être plantées en pourghère.

De la graine de pourghère, on extrait une huile qui représente environ 30% du poids de la graine. Cette huile peut être utilisée comme carburant dans certains moteurs aux fins de motorisation.

 

Programme National de Valorisation Energétique de la Plante Pourghère (PNVEP) d’un coût total de 708 000 000 FCFA.

 

L’objectif principal du projet : Il consiste à promouvoir l’huile de pourghère comme combustible de substitution au gasoil dans le cadre d’un développement durable sans dégradation de l’environnement.

 

Les objectifs spécifiques consistent à :

·         l’électrification des villages par des groupes électrogènes  de 50 KWA fonctionnant à l’huile de pourghère ;

·         la conversion et l’utilisation de l’huile de pourghère pour 20 véhicules 4x4 de 10 à 20 CV dans le transport en commun, fonctionnant antérieurement au gasoil classique ;

·         l’accroissement de la production nationale en graines de pourghère par l’aménagement de surfaces conséquentes en milieu rural.

La zone d’intervention du programme couvre les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.

Les femmes en milieu rural constituent le principal groupe cible du programme.

C’est dans ce cadre qu’un atelier s’est tenu en décembre dernier à Bamako afin de mieux préparer une conférence internationale qui se tiendra le 16 janvier 2006 au Mali sur le pourghère.

Cet atelier a permis l’information et la sensibilisation des participants sur le biocarburant comme source d’énergie alternative au gasoil et à l’essence. En outre les échanges d’expérience entre les participants et la capitalisation des résultats obtenus dans ce domaine au Mali favoriseront l’ébauche d’une stratégie de développement de la filière « huile de pourghère » et l’adoption d’un plan d’action à travers notamment l’implication des principaux acteurs dans la promotion des biocarburants et la prise en compte du biocarburant dans l’approvisionnement du pays en carburant.

Observations

 

Cette filière fait l’objet aujourd’hui de sous exploitation, malgré l’énorme potentialité qu’elle peut représenter. C’est le lieu d’inviter les jeunes diplômés, jeunes agriculteurs ruraux, travailleurs émigrés de retour, femmes rurales, les ONG et les particuliers à explorer davantage cette piste, qui peut constituer une réelle opportunité pour développer de nouvelles initiatives tendant à bien maîtriser le circuit allant de la culture à la transformation en passant par la récolte et la commercialisation.

 

Article du journal « Le Républicain » (Mali)

Kéléya : l’huile de pourghère chasse l’obscurité

Le Président de la République Amadou Toumani Touré a inauguré, le 21 mai 2005, la Centrale électrique à huile de pourghère et le réseau de distribution électrique de Kéléya. L’innovation majeure de ce projet consiste à faire fonctionner un groupe électrogène par l’huile d’une plante bien connue chez nous, «la plante pourghère» ou «Bagani» en bamanan.

Le projet a été conçu depuis plus de vingt ans. Les plus pessimistes des spécialistes en énergie l’ont estimé irréalisable. Mais ceux qui ont cru, sous la direction de Ahmed Diané Séméga, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, ont eu raison de leur détracteur. Ils ont reçu devant le peuple de Kéléya et certains membres du gouvernement les félicitations du Président de la République Amadou Toumani Touré qui était fier que le Mali pouvait un jour se passer du gasoil à cause de son huile de pourghère.

Le village de Kéléya est le chef lieu de la commune rurale de Kéléya (cercle de Bougouni). Il est situé à 100 km de Bamako sur la route de Sikasso. L’électrification de cette localité constitue le premier projet du programme national de valorisation énergétique de la plante pourghère (PNVEP). Il consiste à installer un générateur à huile de pourghère pour l’alimentation en électricité du village de Kéléya.

Ce projet d’électrification, qui a toujours été un rêve, est devenu depuis le samedi 21 mai une réalité avec son réseau d’éclairage public, l’électrification des édifices communautaires et administratifs ainsi que le branchement d’une vingtaine d’abonnés. Pour un coût total de 46.835.500 F Cfa, le projet n’est pas important à cause de son montant, mais plutôt pour l’immense espoir qu’il suscite auprès des populations rurales.

Car le pourghère, qui est traditionnellement utilisé au Mali principalement comme plante médicinale, pour fabriquer le savon local et servir de haie vive, est devenu du coup une source d’énergie et de revenus. Il existe partout au Mali ou du moins principalement dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Ségou et Kayes.

Les populations peuvent désormais se consacrer à la culture de pourghère dont la production actuelle est estimée à 50.000 tonnes ou l’équivalent de 12.500.000 litres d’huile de pourghère. La consommation du 1er groupe électrogène (celui de Kéléya) en huile de pourghère est de 3,7 litres par heure. Perspectives

Le maire de la commune rurale de Kéléya Magara Bagayoko a exprimé au Président de la République et au ministre de l’Energie sa satisfaction et celle des populations de Kéléya pour le choix de leur village dans le cadre de l’expérimentation de ce 1er projet majeur du PNVEP. Il a promis, la main sur le cœur, de faire cultiver 25 hectares de pourghère pour que leur groupe électrogène ne s’arrête jamais et que d’autres villages puissent bénéficier du projet.

Le PNVEP, qui se présente comme un programme structurant pour le développement socio-économique équilibré et durable pour le Mali, vise entre autre la valorisation énergétique de la plante pourghère à travers la promotion de son huile comme carburant de substitution au gasoil notamment pour l’électrification rurale et les véhicules de transport, etc.

Dans cette optique, le PNVEP envisage pour la phase 2004-2008 le fonctionnement de 5 groupes et de 20 véhicules 4 X 4 à partir de l’huile de pourghère. Pour le ministre des Mines et de l’Energie Ahmed Diané Séméga, le Mali se doit donc de valoriser rapidement ses immenses potentialités en énergie renouvelable pour réduire sa pauvreté énergétique. Kéléya est un exemple à suivre : "la technologie de production d’énergie électrique mise en œuvre dans ce village est fortement innovante et prometteuse pour le développement des services énergétiques accessibles aux populations rurales" a révélé le ministre.

Le Président de la République, qui a félicité le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, a salué l’innovation pour qui, dit-il, connaît le prix des hydrocarbures. L’exemple de Kéléya, ajouta-t-il, est un espoir pour d’autres localités d’avoir leur réseau de distribution électrique.

Kéléya est désormais doté d’une centrale électrique utilisant comme carburant, l’huile de pourghère ou Bagani Tulu en bamanan. Au demeurant, le PNVEP mériterait pour cette innovation d’être fortement soutenu par les plus hautes autorités du pays et les partenaires au développement pour d’une part asseoir les bases d’un développement énergétique durable dans le monde rural malien et d’autre part assurer l’indépendance énergétique nationale.

Envoyé Spécial, Idrissa Maïga

 

Mali : L’Or vert du désert …

http://jatropha.forumactif.com/

http://www.ptfm.net/spip.php?article117

Réseau International d’Accès aux Energies Durables (RIAED)

http://www.riaed.net/spip.php?article281

ONG MFC Energie Environnement Bamako Mali

http://www.malifolkecenter.org/newsletter/newsletter02.html


http://www.uemoa.int/

à consulter : PRBE (Programme Régional Bio-Masse Energie)

 

http://www.uemoa.int/PRBE/PRBE_membres.htm

 

http://www.uemoa.int/PRBE/fiches/Vision%20et%20strategies.pdf

 

http://www.uemoa.int/PRBE/fiches/Vision%20et%20strategies.pdf